Interview de Monsieur Christian Vater, Gérant du cabinet de courtage en assurances Cabinet Fact.
Monsieur Vater, pouvez-vous nous présenter votre cabinet de courtage en assurances ?
Depuis plus de 20 ans, nous proposons notre expertise aux entreprises germanophones en France. Nous nous positionnons comme un spécialiste des marchés de l’assurance français et européen. Le Cabinet Fact conseille exclusivement les PME et PMI dans le domaine des assurances d’entreprise, des polices complémentaires pour les salariés et de l’analyse des risques.
J’ai fondé le cabinet en 2004 à Paris afin de conseiller les entreprises germanophones dans la résolution de leurs problèmes d’assurance transfrontaliers. Le Cabinet Fact a démarré en tant que start-up en France et génère aujourd’hui avec six collaborateurs un chiffre d’affaires de 650 000 euros.
En 2013, nous avons pris la décision stratégique de déménager de Paris à Reims. L’objectif était d’être encore plus proche de nos clients. La proximité géographique de Paris, de l’Allemagne, de la Belgique, des Pays-Bas et de la Suisse a été déterminante dans le choix du site. En même temps, nous comblons une lacune par rapport à nos concurrents qui sont installés à Paris et à Strasbourg.
Quels sont vos principaux services ?
Nous sommes clairement spécialisés dans le marché français et allemand de l’assurance. Nous nous occupons principalement des PME françaises opérant en France et en Allemagne.
Nos services se concentrent sur le conseil en matière d’assurances d’entreprise en France, dans le domaine des assurances complémentaires de groupe telles que l’assurance maladie complémentaire et la prévoyance vieillesse, ainsi que sur l’analyse des risques et des contrats d’assurance.
Y a-t-il des différences entre les systèmes d’assurance français et allemand auxquelles les PME doivent être attentives ?’
Il existe des différences notables entre les systèmes juridiques et d’assurance des deux pays dans le domaine de la couverture sociale et de l’assurance maladie des employés ainsi que de l’assurance responsabilité civile et dommages matériels. Par exemple, des polices d’assurance distinctes sont nécessaires pour les entreprises opérant en France et en Allemagne. Ce qui est décisif ici pour nos clients, c’est que nous parlons allemand et français et que nous sommes à l’aise sur les deux marchés. Parallèlement, nous coopérons également avec la compagnie d’assurance allemande concernée pour conseiller nos clients.
Un exemple des différences entre les systèmes d’assurance français et allemand est le traitement particulier du secteur de la construction en France. Avec la loi dite Spinetta, le maître d’ouvrage français bénéficie d’un cadre juridique très protecteur. Depuis son entrée en vigueur en 1978, les architectes, les ingénieurs, les planificateurs et les exécutants sont responsables des dommages en France jusqu’à dix ans après la réalisation des travaux.
Un autre exemple est l’assurance complémentaire de groupe que l’employeur français doit souscrire pour ses employés. En Allemagne, les salariés misent plutôt sur une assurance privée.
Comment coopérez-vous avec le Pôle Franco-Allemand ?
Ce qui est particulièrement important pour nous dans le cadre du partenariat, c’est le vaste réseau de spécialistes qui travaillent au-delà des frontières. Il en résulte des effets de synergie intéressants. L’orientation du Pôle Franco-Allemand vers l’avenir et les échanges constructifs ainsi que les manifestations régulières sur les questions transfrontalières dans les domaines du droit, des finances, de la fiscalité et de l’économie sont pour nous un véritable enrichissement.
Monsieur Vater, nous vous remercions pour cet entretien.
Auteure : Jitka Mencl-Goudier
© Christian Vater