Le réchauffement climatique, l’urbanisation et l’évolution démographique constituent les principaux défis de notre époque. Le secteur immobilier apporte déjà une contribution non négligeable à la protection du climat en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre, mais les biens immobiliers sont également de plus en plus affectés par les conséquences du réchauffement climatique et doivent répondre à de nouvelles exigences.
Aujourd’hui, la protection du climat et l’adaptation au changement climatique sont devenues des missions essentielles du développement durable. Le secteur de l’immobilier et du logement n’est pas en reste et doit adopter des stratégies adéquates.
Les biens immobiliers durables et les bâtiments verts ou écologiques se montrent particulièrement utiles dans la lutte contre le réchauffement climatique. D’après les informations du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), un tiers des émissions mondiales de CO2 provient du secteur immobilier. Les biens immobiliers sont en outre à l’origine de 40% de la consommation d’énergie mondiale et de 50% de la consommation de ressources naturelles.
Croissance soutenue du marché des biens immobiliers écologiques
Aujourd’hui, les investisseurs immobiliers tiennent compte des risques climatiques dans leurs projets d’investissement. À cet égard, les bâtiments verts certifiés jouent un rôle prépondérant. Pour cette raison, les promoteurs immobiliers et les propriétaires dotent leurs biens de certificats environnementaux pour attester de leur caractère durable. Parmi les certifications les plus courantes, le certificat américain LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), le label allemand DGNB (Deutsche Gesellschaft für Nachhaltiges Bauen) ou encore la certification environnementale française HQE (Haute Qualité Environnementale) poursuivent toutes le même but.
L’étude Global Green Building Market Outlook 2020 prévoit une croissance annuelle totale de 13% du marché des biens immobiliers écologiques entre 2015 et 2020. Cette forte hausse découle surtout d’un engagement plus fort des investisseurs institutionnels envers les critères écologiques, sociaux et de gouvernance (ou ESG : Environmental, Social and Governance). Selon une estimation de la société de conseil Grand View Research, la valeur du secteur des matériaux de construction écologiques devrait s’établir autour de 365 milliards de dollars d’ici 2022.
Rien qu’en Allemagne, près 1 600 bâtiments verts ont vu le jour en 2017. Selon BNP Paribas Real Estate, ce chiffre correspond à une hausse de presque 40% par rapport à l’année précédente. Une évolution principalement due à la part croissante des biens certifiés dans le segment des nouvelles constructions.
Des biens immobiliers durables pour des rendements plus élevés
Si les investissements dans les bâtiments écologiques sont un bon moyen de lutter contre le réchauffement climatique, ils sont également particulièrement rentables. Diverses études de marché ont démontré que les rendements des biens immobiliers durables étaient plus élevés en raison d’un prix de vente ou de location plus élevé, respectivement à hauteur de 30% et 10%. Pour les investisseurs avec un horizon de placement à moyen et long terme, les risquent demeurent faibles dans la mesure où les bâtiments écologiques sont mieux armés pour faire face aux futures évolutions climatiques.
Les produits financiers associés aux biens immobiliers durables sont, par conséquent, recommandés aux investisseurs privés et institutionnels, qui souhaitent s’assurer des revenus tout en contribuant à la réduction des émissions de CO2.
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Auteurs : Dieter GLÄSENER / Jitka MENCL-GOUDIER
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