La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a mené une enquête auprès de 2 300 dirigeants de TPE-PME entre le 16 juin et le 12 juillet. Les résultats révèlent que presque la totalité des TPE-PME rencontrent des difficultés de recrutement. Selon le sondage 94% des PME qui cherchent à recruter peinent à trouver le « bon profil », la première cause étant l’absence de candidat (74%), devant le manque de compétences (47%).
Une relation au travail totalement nouvelle depuis la pandémie
Ces difficultés s’expliquent par des raisons conjoncturelles – la forte reprise économique après la récession de 2020 et le changement de secteur d’activité de nombre de salariés avec la crise du Covid-19 – mais aussi par des lacunes structurelles du marché du travail français, comme le manque de qualification particulièrement recherchée (informatique, etc.).
Même après le recrutement les obstacles demeurent : il faut pouvoir retenir ses salariés.
Ainsi 24 % des dirigeants déclarent être confrontés à un « turn-over important, dont la première cause est le souhait des salariés de « se consacrer à autre chose qu’à leur vie professionnelle (53 %) ». Près d’un tiers (33%) évoquent aussi le souhait des salariés d’aller travailler chez un concurrent plus offrant.
Dans ce contexte, couplé à une inflation inédite depuis 40 ans, 65% des dirigeants ont décidé d’augmenter les salaires cette année et 40% l’ont fait pour tous leurs salariés. Celles qui ne l’ont pas fait invoquent dans 78% des cas le manque de capacité financière de l’entreprise. Par ailleurs, 68% des dirigeants de TPE et PME affirment avoir versé « récemment » des primes à leurs salariés (individuelles ou collectives comme la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat).
Lien : https://www.cpme.fr/sites/default/files/2022-07/EnquêtedeConjoncture_CPME_19072022.pdf
Auteur: Jitka Mencl-Goudier
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