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Olaf Scholz, nouveau chancelier allemand, a devant lui l’objectif important de poursuivre le développement des relations diplomatiques entre la France et l’Allemagne.

L’élection du nouveau chancelier Olaf Scholz va-t-elle modifier les relations franco-allemandes ?

Olaf Scholz, nouveau chancelier allemand, a devant lui l’objectif important de poursuivre le développement des relations diplomatiques entre la France et l’Allemagne. Dans cette optique, la France va pouvoir s’appuyer sur un chancelier social-démocrate à la tête d’un gouvernement pro-européen aux côtés des Verts et des libéraux. Quel impact l’élection d’un nouveau chancelier va-t-elle avoir sur les relations franco-allemandes ?

Le tandem franco-allemand confronté aux enjeux actuels

Même si la coopération franco-allemande est marquée par des approches politiques et des styles rhétoriques différents, qui ne semblent pas toujours compatibles, les deux pays ont tout de même obtenu des succès concrets pour l’ensemble de l’Union européenne (UE). L’amitié franco-allemande n’est pas uniquement constituée de contrats internationaux, mais se caractérise également par une coopération quotidienne, en particulier dans les régions frontalières. Dans les prochains mois, les deux pays se focaliseront sur une reprise économique durable, le combat contre le changement climatique et la digitalisation.

Paris et Berlin partagent une trajectoire pro-européenne

La première moitié de l’année a été marquée par la présidence française de l’UE. Même si Emmanuel Macron a attiré une attention plus forte sur lui, il sait par expérience que sans Berlin, rien n’est possible. Une étroite coopération franco-allemande est indispensable, compte tenu des enjeux économiques, politiques et climatiques actuels, car il existe un risque de conflits, comme celui de la Russie à la frontière de l’Ukraine. L’état de droit et les valeurs européennes vacillent dans certains pays membres de l’UE et d’importantes questions comme celles des migrants doivent être réglées.

Les deux pays connaissent des divergences, notamment dans le secteur de l’énergie. L’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire, ce qui n’est pas le cas de la France. Au sein de l’UE, Paris entend faire reconnaître le nucléaire comme une énergie verte (donc écologique), afin de promouvoir les investissements correspondants et va très certainement imposer cette proposition. Début janvier, sur l’insistance de la France, la commission de l’UE a notamment proposé de classer le gaz et le nucléaire comme respectueux de l’environnement et de les intégrer au règlement européen dit de taxonomie. Au sein de l’UE, il y a sans doute une large majorité en faveur de cette proposition.

Un respect mutuel et un climat de confiance

Olaf Scholz connaît le caractère fondamental de sa relation avec Paris. Il ne veut pas rompre avec la tradition. Pour lui, les relations franco-allemandes sont fondamentales pour obtenir une plus grande souveraineté européenne. Depuis des années, en tant que ministre des Finances, Olaf Scholz a tissé son réseau en France. Il a travaillé avec Bruno Le Maire dans un climat de confiance et de respect mutuel. Emmanuel Macron et Olaf Scholz partagent de nombreux points en commun. Tous deux visent une modernisation fondamentale des structures économiques et administratives. Leur vision technocratique et leurs actions sont fortement dictées par la raison.

Incertitude sur l’issue de l’élection présidentielle en France

Dès le mois d’avril, malgré les bonnes chances d’Emmanuel Macron de gagner de nouveau l’élection présidentielle, quelqu’un d’autre, moins favorable à l’Europe, pourrait entrer à l’Élysée. Un tel changement pourrait également peser sur les relations franco-allemandes. Les candidates et candidats ayant des chances réalistes d’élection sont plus sceptiques par rapport à l’UE, voire même hostiles.

 

Auteur : Jitka MENCL-GOUDIER
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