En raison de sa structure économique et de son système de santé, l’Allemagne est nettement mieux armée pour surmonter les pandémies que ses voisins européens. Proportionnellement, l’Europe du nord est moins vulnérable face aux pandémies futures. Ce constat est le résultat d’une étude de l’agence économique Creditreform sur les conséquences économiques, de santé et sociétales face à l’apparition potentielle d’une nouvelle pandémie dans des pays de l’Union européenne et au Royaume-Uni. Elle révèle un net écart nord-sud et ouest-est en Europe. L’Allemagne se situe à la seconde place, derrière le Luxembourg. Seuls la pyramide des âges et le manque de possibilités de télétravail pourraient devenir problématiques.
Creditreform a développé un index pour mesurer la fragilité structurelle des pays de l’Union européenne et du Royaume-Uni face à une pandémie. Le Pandemic Vulnerability Index (PVI) est déterminé par cinq facteurs : la structure économique, le marché du travail, le système de santé, la population et les capacités de travail en mobilité. Le classement ne prend pas en compte l’évènement infectieux, mais la vulnérabilité relative par rapport aux pandémies.
La catégorie « structure économique » renseigne notamment sur le degré de dépendance d’un pays par rapport à la conjoncture économique mondiale et au tourisme et à quel point il est intégré dans la chaîne globale de création de valeur. Ces deux items rendent un pays globalement vulnérable aux pandémies. De ce point de vue, l’Allemagne est très bien armée. Même dans la catégorie « système de santé », le pays se situe nettement devant, ce qui s’explique par le nombre important de places en soins intensifs par habitant.
Lien vers l’étude :
https://www.creditreform.de/footer/creditreform/presse/show/default-2094431057
Auteur : Jitka MENCL-GOUDIER
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