Une étude publiée en septembre 2021 par Euler Hermes, révèle que 7 % des petites et moyennes entreprises (PME) en Allemagne et 13 % des PME françaises sont menacées de faillite au cours des quatre prochaines années.
PME menacées de faillite : des aides de l’État pour atténuer les impacts de la Covid-19
Euler Hermes a déterminé des indicateurs précoces afin d’identifier une situation critique dans une entreprise quatre années avant la faillite. Il s’agit de la rentabilité, de la capitalisation et du taux de couverture. En 2020, 7 % des PME en Allemagne et 13 % en France étaient ainsi en danger. En 2019, ces mêmes prévisions étaient respectivement à 9 % et 14 %. Selon Euler Hermes, ces chiffres prouvent que les aides de l’État en 2020 ont atténué les impacts de la Covid-19, mais les ont également largement compensés. Les subventions directes, incluant les dispositifs de chômage partiel et les reports d’impôts, ont contrebalancé les pertes de valeur ajoutée des sociétés de capitaux non financières.
De moins bons indicateurs financiers pour les PME allemandes en danger
Sans aides de l’État, la part des PME fragilisées en France serait plus élevée (autour de 17 %), car les marges bénéficiaires ont reculé de plus de cinq points. En Allemagne, cette part serait restée relativement stable, malgré une baisse de presque trois points des marges bénéficiaires. L’étude montre que les PME fragiles allemandes présentent de moins bons indicateurs financiers (rentabilité, capitalisation et taux de couverture) que les entreprises françaises. Sans aides de l’État, ces PME fragiles se seraient transformées en « zombies » et auraient fait plus rapidement faillite.
Des différences sectorielles spécifiques en France et en Allemagne
Les secteurs les plus touchés par les impacts de la crise sanitaire semblent être l’industrie automobile, la construction automobile, les secteurs des services, le commerce de détail, le secteur du bâtiment et celui de l’énergie. Au niveau sectoriel, les PME allemandes et françaises présentent de nombreuses différences.
En Allemagne, la part de PME fragiles la plus élevée s’observe chez les équipementiers automobiles, les constructeurs automobiles et dans les services. Les industries de l’électronique et du papier enregistrent également une part de PME fragiles plus élevée que la moyenne nationale.
En France, les équipementiers automobiles, les constructeurs automobiles et le secteur de l’énergie sont les plus touchés. Selon Euler Hermes, cette dégradation se justifie par la dégradation de la rentabilité et de la capitalisation. Dans le secteur agricole et agroalimentaire, ainsi que dans les services, la part des PME fragiles est également plus élevée que la moyenne nationale.
Lien vers l’étude : https://www.eulerhermes.com/en_global/news-insights/economic-insights/european-SMEs-at-risk-of-insolvency.html
Auteur : Jitka MENCL-GOUDIER
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