Plus d’un tiers (34%) des PME françaises ont réalisé durant les cinq dernières années une opération de croissance externe en rachetant une autre entreprise, selon une étude publiée en septembre par Bpifrance. Et parmi les 668 dirigeants de PME à avoir répondu à un questionnaire de la banque publique d’investissement, plus de quatre sur cinq (81%) affirment avoir envisagé ou lancé un projet d’acquisition d’entreprise sur la même période.
L’étude « la croissance externe à l’échelle des PME « livrée par BPI France révèle ainsi que huit dirigeants sur dix ont envisagé une acquisition d’entreprise au cours des cinq dernières années. Ils sont par ailleurs une très large majorité (83 %) à estimer qu’à long terme, le rachat participe à la pérennité de leur entreprise. 65% d’entre eux estiment même que l’acquisition de sociétés est indispensable à leur développement.
Si l’acquisition les tente, les dirigeants se montrent prudents. Ainsi, 47 % d’entre eux affirment avoir renoncé à réaliser une acquisition face à l’ampleur de la tâche. Parmi les raisons invoquées : le manque de temps et l’absence de compétences en interne sont le plus souvent avancées. Malgré un montant de transaction moyen relativement faible (55 % des opérations ne dépassent pas le million d’euros), ceux-ci restent très exigeants quant au bon déroulement de l’opération.
Au cours des prochaines années, le nombre de transactions devrait encore s’accélérer, porté par le départ en retraite des entrepreneurs de la génération des baby-boomers. Près d’un dirigeant sur deux prévoit ainsi de céder son entreprise au cours des cinq prochaines années. Ces cédants sont eux aussi animés d’exigences fortes. Ils souhaitent valoriser leur entreprise à un prix conforme aux standards du marché, tout en s’assurant de sa pérennité.
Auteur: Jitka Mencl-Goudier
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